FRANCFORT/HELSINKI (Reuters) – Des téléphones portables siglés Nokia devraient faire leur retour sur le marché l’an prochain grâce à un accord entre le groupe finlandais et une petite société fondée par plusieurs de ses anciens cadres.
Cette entreprise, HMD Global, elle aussi finlandaise, a repris officiellement jeudi l’activité de téléphones d’entrée de gamme de Nokia vendue à Microsoft en 2014 mais délaissée par ce dernier.
HMD a conclu avec Nokia un contrat de licence qui lui garantit l’usage exclusif de la marque pour vendre des téléphones portables et des tablettes sur les dix ans à venir, ainsi que l’utilisation de différents brevets technologiques, pour lesquels il versera des droits au groupe. La fabrication de ses produits sera sous-traitée à Foxconn.
Les premiers smartphones Android siglés Nokia issus de ce partenariat devraient être commercialisés au premier semestre de l’an prochain.
« Nous voulons être l’un des principaux acteurs concurrentiels du marché du smartphone », a déclaré à Reuters le directeur général de HMD, Arto Nummela, qui a longtemps travaillé au sein de Nokia, dans la vente et le développement de produits.
Le président de l’entreprise, Florian Seiche, lui, a travaillé successivement chez Siemens, Orange, HTC et Nokia.
Créée il y a six mois, HMD mise à la fois sur la notoriété de la marque Nokia, l’expérience de ses dirigeants et un partenariat avec le géant taïwanais de la sous-traitance Foxconn. Mais elle s’attaque à un marché surencombré, dominé par de multiples fabricants qui utilisent le système d’exploitation mobile Android de Google.
« Les barrières à l’entrée sur le segment des téléphones Android sont basses », estime Ben Wood, analyste spécialise du cabinet CCS Insight. « HMD a pour elle la marque Nokia et l’expérience en management. Sa capacité à monter en puissance sera le facteur clé de son succès. »
Eric Auchard
Jussi Rosendahl
reuters