Le marché pharmaceutique mondial qui a passé le cap des 1.000 milliards de dollars en 2014, devrait croître de 4% à 7% par an d’ici à 2018, prévoit une étude d’IMS Health. Mais pas en France où il devrait reculer de 0,3 % par an sur la période.
En 2014, le marché pharmaceutique mondial a progressé de 8,8% par rapport à 2013, dépassant les 1.000 milliards de dollars et il devrait poursuivre sur sa lancée au rythme de 4% à 7% par an d’ici à 2018, selon les chiffres présentés vendredi par le cabinet d’études IMS Health. A cette date, le chiffre d’affaires devrait atteindre 1.300 milliards de dollars, les pays émergents apportant la moitié de la croissance avec des hausses annuelles moyennes à deux chiffres pour la Chine (11%), l’Inde et le Brésil (10,5%)
Mais les pays matures, même s’ils connaîtront une dynamique ralentie ne resteront pas sur le bord du chemin, notamment les Etats-Unis qui généreront près du quart (24%) de la croissance future en affichant une croissance annuelle de 4% sur la période. Résultat : les Etats-Unis seront toujours le premier marché en 2018, avec 32% du total, devant la Chine (14%).
« Au niveau mondial, on est assez optimistes sur le développement futur du marché, mû par l’innovation et un retour de la croissance dans la plupart des pays développés, à l’exception de la France », a déclaré le président d’IMS Health France, Vincent Bildstein, devant la presse.
Le marché français en léger recul
On ne peut en dire autant de la France. « Pour la troisième année consécutive, le marché pharmaceutique est en baisse », a confirmé l’économiste Claude Le Pen, consultant pour IMS Health. Une évolution négative imputable, selon lui, aux « baisses de prix imposées par le gouvernement » mais aussi aux « volumes stagnants ».
Selon le cabinet, le marché tricolore de la médecine de ville a chuté l’an dernier de 1,8% en valeur et de 0,8% en volume. En revanche, le marché hospitalier a enregistré une reprise de croissance de 5,5%, sous l’effet des dépenses pour les nouveaux traitements de l’hépatite C. « On est un peu plus optimistes pour le futur », a poursuivi Claude Le Pen, qui envisage des croissance « à peu près stables » dans les prochaines années.
Recul des grands groupes
Pour ce qui concerne les laboratoires qui ont été confrontés ces dernières années à un environnement de plus en plus hostiles (fusions, renouvellement des brevets, concurrence des génériques, critères d’homologations et conditions de remboursement durcies, etc.) ils devront continuer à s’adpater. L’étude pointe que « les 10 leaders mondiaux ont une croissance moyenne inférieure à la croissance moyenne des marchés dans les différentes zones géographiques, excepté au Japon ». Seul Johnson and Johnson tire son épingle du jeu « grâce à son portefeuille innovant ». La part des grands groupes généralistes « reculera d’ici à 2020, soulignant la tendance du marché à se fragmenter », prévoit aussi l’étude.
Enfin, pour ce qui concerne les dépenses les thérapies de spécialités.
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